Les critiques sur la réforme du permis de conduire prévue par loi Macron
Les mesures évoquées dans les 106 articles de la loi Macron sont nombreuses, dont la réforme des professions juridiques réglementées, l’ouverture du transport par autocar et la réforme du permis de conduire. Cette loi, aussi connue comme étant la loi pour la croissance et l’activité, a suscité de nombreuses critiques notamment de la part des responsables d’auto-école et des inspecteurs du permis de conduire. D’ailleurs, pour montrer leur désaccord concernant la réforme du permis de conduire, ils ont mené des opérations escargot le 9 février dernier.
Manifestation des auto-écoles contre l’adoption de la réforme du permis de conduire
Le 9 février 2015, des opérations escargot ont été menées par des centaines de voitures d’auto-écoles. Sur leur pancarte, on pouvait lire que « la formation du conducteur n’est pas un objet de consommation comme les autres ». Selon trois syndicats patronaux d’auto-écoles, cette mesure n’a pas été faite dans le respect de la concertation entre les représentants des auto-écoles et le Ministère de l’Intérieur. En effet, il a été convenu que seules les dispositions sur les poids-lourds et la privatisation du passage du code seraient intégrées dans le texte.
Autres points de mécontentement des auto-écoles concernent :
• l’absence d’heures de conduite minimum
• la possibilité des candidats d’évaluer leur niveau à distance et non dans les auto-écoles
• le coût du permis : les auto-écoles demandent à ce que la TVA sur la formation soit réduite.
Mécontentement des inspecteurs du permis de conduire
Après un échec, les délais de passage de l’examen de conduite sont limités à 98 jours. Désormais, avec la loi Macron, ces délais sont passés à 45 jours. Pour ce faire, l’épreuve du code sera, dès ce mois de juin, prise en charge par un prestataire privé. Celui-ci sera désigné par la délégation de service public.
Jusqu’à aujourd’hui, l’examen du code est surveillé par les inspecteurs du permis de conduite. De manière plus détaillée, ils s’occupent de :
• l’accueil des candidats
• le contrôle de leurs documents d’examen
• la vérification des identités
• l’attribution d’un boitier et l’explication de son usage après le lancement du diaporama
Les sociétés d’entrainement au code à distance tel que http://www.coderoute.com peuvent être rassurées : l’administration a précisé que cela ne gênera pas cette pratique de plus en plus répandue.
Mais l’été dernier, pendant les vacances scolaires, les inspecteurs devaient se concentrer uniquement sur la conduite. Du coup, la surveillance des examens du code était assurée par des retraités de la police. Et au lieu de créer des postes de fonctionnaire pour cette tâche, la loi Macron prévoit de la confier à un prestataire privé. De cette manière, le travail reviendrait moins cher. Les inspecteurs du Snica–FO ne sont toutefois pas d’accord avec cette décision.
Source : lemonde.fr.
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